Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

mercredi 30 décembre 2009

Ah, quel boudan!

A trois mois des élections régionales, le roi est nu ! Tellement nu que même les ficelles qui tiennent la marionnette sautent aux yeux...!

Fin d'année, mi-mandat, ratages sur ratages et pas petits les ratages:
  • la France qui roule des mécaniques avec son savoir-faire nucléaire vient de subir un échec cuisant en se faisant supplanter par la Corée du Sud; Abou Dhabi n'a pas fait confiance au consortium français réunissant GDF-Suez, Total, Areva, Alstom rejoints sur la fin de la négociation par EDF, dont N.Sarkozy, soi-même, faisait la promotion; la proposition française de 4 centrales de type EPR a été écartée parce que trop chère et pas assez sûre!
Bilan: 20 milliards de dollars perdus mais plus encore la remise en question de l'efficacité du meccano industriel français et surtout des doutes sérieux sur l'intérêt de l'EPR. Enfin! peut-on dire; il faut le faire savoir!
  • la contribution carbone " annulée" : elle devait être appliquée dès le 1° janvier prochain mais le gouvernement, après nous avoir gavés de coups médiatiques pour nous convaincre de sa pugnacité écologique, l'a si mal ficelée que le Conseil Constitutionnel (CC) a jugé que telle que elle n'était ni égalitaire ni efficace.
Trop d'exemptions dit le CC: "moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre aurait été soumise à la contribution carbone". En effet, dans le schéma gouvernemental, les "centrales thermiques produisant de l'électricité, les émissions des 1.018 sites industriels les plus polluants" (raffineries, cimenteries, cokeries...) mais aussi les transports aérien et routier de voyageurs étaient totalement exonérés; toujours selon le Conseil constitutionnel, "93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant" n'auraient pas été taxées!

Dans les 2 cas, face à l'adversité, on gonfle le torse, on chausse ses talonnettes et le message qui émane de la sphère du pouvoir (service minimum) , c'est "Même pas peur!"... des contrats pour vendre le nucléaire, y'en aura d'autres... et la contribution carbone, on vous refait un projet pour le 20 janvier...! Promis, le 1° sinistre va s'y coller.

La trêve des confiseurs est opportunément utilisée pour éviter la gestion politique de ces revers ... jusqu'aux voeux du roi; demain soir avant le passage à la nouvelle année !




mardi 15 décembre 2009

Le collectif dans le Gard pour la suppression du Mini

Le Mini (celui de Sarkozy), c'est le Ministère de l'identité nationale et de l'immigration.

Le Collectif gardois qui exige sa suppression sera présenté à la presse

Jeudi 17 décembre, 11h30
à La Grande Bourse à Nîmes

Il réunit des gardois-e-s, la Ligue de Droits de l'Homme (Nîmes et Uzès), la Cimade, le Réseau Education Sans Frontière 30, l'APTI, la FASTI, l'OIP, le Syndicat de la Magistrature, l'Union Syndicale de la Psychiatrie,SUD Education, Attac Nîmes,"La Gauche en Tête", les "Socialistes pour l'Union", les Alternatifs, le Nouveau Parti Anti Capitaliste, le Parti de Gauche, le Parti Communiste, le Parti Socialiste, les Verts Europe Ecologie, (liste non close...)

Tous affirment que le Mini doit disparaître parce que dans notre département comme dans toute la France, la politique qu'il mène ne produit que des effets négatifs et dramatiques.

Ainsi, régulièrement, avec le Centre de Rétention Administrative sur le territoire de la commune, Nîmes s'illustre pour être un de ces lieux où sont envoyés des hommes, des femmes mais aussi des enfants et des bébés pris en chasse par des préfets pour être expulsés, dans le but indigne de "faire du chiffre"; en cherchant des boucs émissaires, là où il y a déjà beaucoup de souffrances, l'Etat organise, avec ce ministère, une violence aux personnes intolérable.

Mais plus, c'est à l'initiative de ce ministère que le Préfet du Gard, représentant de l'Etat, est chargé d'organiser des débats destinés à "encadrer" la façon dont nous devons penser la thématique-valise de l'identité nationale. Saturant l'espace public et médiatique par cette thématique qui associée à celle de l'immigration engendre peurs et angoisses, un Ministère de la République utilise la panoplie idéologique de la droite extrême et détourne l'attention des atteintes graves portées aux acquis sociaux, aux services publics autant qu'à notre pacte républicain.

Le collectif demande aux gardoises et aux gardois de s'associer à cet appel parce que l'existence même de ce Ministère s'oppose aux valeurs de la République,parce qu'il sape notre volonté de vivre ensemble, parce qu'il contrevient gravement aux principes démocratiques qui organisent la Cité.

Rejoignez les 4300 signataires (à ce jour) de l'appel "Nous exigeons la suppression du Ministère de l'identité nationale et de l'immigration" .

La GeT est un contact du collectif dans le Gard

lundi 7 décembre 2009

Nîmes et la réforme des Collectivités territoriales

A Nîmes, le reversement par la communauté d’Agglomération de Nîmes Métropole d’une part de T.P. représente 19% du budget de la ville.

Alors, la mise en place du nouveau système se traduira au choix (!*) par:
  • la baisse du nombre et de la qualité des services et investissements de proximité ;
  • la hausse des impôts fonciers ;
  • l’augmentation des tarifs des services publics locaux ;
  • la multiplication des D.S.P. et Concessions dont on sait à Nîmes que le rapport qualité/prix n’est pas fameux (cantine scolaire, eau, assainissement, tauromachie,…);
  • la création d’une taxe additionnelle pour la Communauté d’Agglomération.
Qui payera la facture?

Si le scénario imaginé par le gouvernement se met en place, un foyer nîmois qui paye 911€ de Taxe d’Habitation, (pour un appartement loué de 68m2) , verra celle-ci à 1084€ soit une hausse de 173,09€.

(!*) Et qui choisira? La GeT prend le pari que ce choix multiple n'est pas exclusif ET qu'on ne demandera pas leur avis aux nîmois-e-s!

La réforme des collectivités territoriales: un fric-frac institutionnel!

Le 19 novembre, à la Grande Bourse à Nîmes, La GeT a invité Paul Alliès, professeur de Science Politique pour un diagnostic sur la réforme des Collectivités territoriales (CT).

Sans appel, Paul Alliès qui a pointé 3 aspects de cette réforme nous a dit "cette réforme remet en cause la nature de la République!"

1-l'aspect électoral comporte 4 motifs d'inconstitutionnalité (scrutin à 1 tour, remise en cause de la parité, assemblées formées d'élus minoritaires et remise en cause de la libre administration des CT) est fait pour avantager l'UMP.

2-l'aspect territorial est accompagné d'une reprise en main des territoires par l'Etat : la régionalisation proposée est bâtarde; elle est l'occasion d'une cantonalisation des régions et la spécialisation des compétences n'est là que pour limiter les dépenses au point que l'obligation pour toute CT qui voudra entreprendre un investissement de le payer à 50% pénalisera lourdement les petites CT .

3-l'aspect fiscal fait de l'Etat qui supprime la TP, institue une Contribution Economique Territoriale (CET) en fixant un barème national l'architecte de la fiscalité; il dépossède ainsi les CT de leur autonomie en matière fiscale. (*)

Pour faire une économie de 0,02 % du budget des CT (la part "consommée" par les élus dont beaucoup sont bénévoles) avec cette réforme les petites communes, les Départements et les ménages perdront beaucoup!

Le débat qui a suivi a posé le diagnostique suivant :
  • La politique menée par la droite est une politique de classe qui détruit les contre pouvoirs et la génétique de la République;
  • N.Sarkozy est le produit d'un système qu'il faut combattre de toutes les façons possibles, le présidentialisme, celui de la Constitution qu'il pousse à outrance
  • La gauche doit poser la question de la démocratie politique pour reprendre la main.
(*) le volet nîmois est traité dans le post suivant

vendredi 4 décembre 2009

Nous exigeons la suppression du ministère de l'identité nationale et de l'immigration

Voici l'appel de chercheurs publié aujourd'hui par Libération pour la suppression de ce ministère qui met en danger la démocratie.
La GeT s'y associe! Signez-le ici

«Promesse électorale de Nicolas Sarkozy, la création d’un ministère chargé de l’Immigration et de "l’Identité nationale" a introduit dans notre pays un risque d’enfermement identitaire et d’exclusion dont on mesure, chaque jour depuis deux ans et demi, la profonde gravité. Très officiellement, des mots ont été introduits sur la scène publique, qui désignent et stigmatisent l’étranger - et par ricochet, quiconque a l’air étranger. Réfugiés et migrants, notamment originaires de Méditerranée et d’Afrique, et leurs descendants, sont séparés d’un «nous» national pas seulement imaginaire puisque ses frontières se redessinent sur les plans matériel, administratif et idéologique.

«Qu’a fait naître ce ministère? De nouveaux objectifs d’expulsion d’étrangers (27 000 par an), des rafles de sans-papiers, l’enfermement d’enfants dans des centres de rétention, le délit de solidarité, l’expulsion des exilés vers certains pays en guerre au mépris du droit d’asile, la multiplication des contrôles d’identité au faciès, enfin la naturalisation à la carte, préfecture par préfecture, qui rompt avec le principe d’égalité…

«Dans cette fissure de la République se sont engouffrés nos dirigeants. Par des propos inadmissibles dans une démocratie, banalisés et désormais quotidiens, ils légitiment tous les comportements et les paroles de rejet, de violence, et de repli sur soi. Nous ne sommes pas ici face à des "dérapages" individuels. En réalité, ces propos sont la conséquence logique d’une politique que le gouvernement souhaite encore amplifier sous le couvert d’un "débat" sur l’identité nationale. Nous sommes ainsi appelés à devenir coauteurs et coresponsables du contrôle identitaire sur la France.

«La circulaire ministérielle adressée aux préfectures pour encadrer le débat lance une interrogation : "Pourquoi la question de l’identité nationale génère-t-elle un malaise chez certains intellectuels, sociologues ou historiens ?" La réponse est simple. Nous ne pouvons pas accepter que le regard inquisiteur d’un pouvoir identitaire puisse planer, en s’autorisant de nous, sur la vie et les gestes de chacun.

«C’est pourquoi il est temps aujourd’hui de réaffirmer publiquement, contre ce rapt nationaliste de l’idée de nation, les idéaux universalistes qui sont au fondement de notre République.

«Nous appelons donc les habitants, les associations, les partis et les candidats aux futures élections à exiger avec nous la suppression de ce "ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration", car il met en danger la démocratie.»

Signataires: Michel Agier (anthropologue, EHESS et IRD), Etienne Balibar (philosophe, université Paris-X et university of California), Marie-Claude Blanc-Chaléard (historienne, université Paris-X) Luc Boltanski (sociologue, EHESS), Marcel Detienne (historien, EPHE et université Johns Hopkins), Eric Fassin (sociologue, ENS), Michel Feher (philosophe, Paris), Françoise Héritier (anthropologue, Collège de France), Daniel Kunth (astrophysicien, CNRS), Laurent Mucchielli (sociologue, CNRS), Pap Ndiaye (historien, EHESS), Gérard Noiriel (historien, EHESS), Mathieu Potte-Bonneville (philosophe, Collège international de philosophie), Richard Rechtman (psychiatre, Institut Marcel Rivière, CHS la Verrière) Serge Slama (juriste, université d’Evry), Emmanuel Terray (anthropologue, EHESS), Tzvetan Todorov (historien, CNRS), Paul Virilio (urbaniste, Ecole spéciale d’architecture de Paris), Sophie Wahnich (historienne, CNRS), Patrick Weil (historien, CNRS).

mardi 1 décembre 2009

Association pour l'émergence d'un projet commun ...

En Mars 2007, le tandem Fournier-Roustan lançaient l'association pour l'émergence d'un projet commun des agglomérations de Nîmes et d'Ales.

La saga de ce "mirifique projet" est retracée sur le site de Nîmes Métropole, une jolie page qui figurera certainement dans les mémoires des 2 papas! Et JP. Fournier peut se prévaloir d'avoir anticipé cette démarche de métropolisation dont il nous dit que "l’intérêt de ce rapprochement se trouve aujourd’hui renforcé par le débat sur la réforme des collectivités territoriales".

Mais au fond, sur quoi repose cette logique imposée aux territoires pour les faire entrer dans le mouvement de la métropolisation, voulu par la réforme des collectivités territoriales actuellement en débat mais dores et déjà engagée au niveau régional, national ou même international?

En fait, la majorité des projets s'organisent, actuellement, autour d'une logique dite « d'attractivité » du territoire ; compétitivité et développement spécialisé par grands secteurs économiques en sont le coeur et le moteur.

Du coup, le rapprochement des agglos de Nîmes et d'Alès pose plusieurs type de questions:

  • Où est le projet dont aurait dû se doter l'agglomération nîmoise? véritable projet concerté avec l'ensemble des différentes communes qui la constitue, ainsi qu'avec les associations et les acteurs socio-économiques intéressées pour y participer?

La GeT constate qu'il est difficile d'identifier le projet de Nîmes Métropole dans sa globalité et qu'il serait urgent de résoudre l'opacité de la gouvernance en cours plutôt que d’éloigner toujours plus les décisions des citoyens.

  • Qu'en est-il de plus, de l'émergence d'un projet commun entre deux agglomérations, au milieu desquelles vivent déjà des intercommunalités qui semblent ne pas vouloir être absorbées aussi vite que ne le souhaiterait le tandem Fournier-Roustan?
Nous entendons les communes qui refusent d’intégrer les agglomérations, telles que Vézénobres récemment ou la communauté de communes « autour d’Anduze », et comprenons leur insoumission, malgré les pressions.

Alors, s'il est nécessaire d'engager des aménagements pour la croissance démographique annoncée et la croissance économique souhaitée, nous voulons faire valoir avant toute chose les besoins sociaux et les enjeux écologiques actuels qui appellent des réponses politiques concrètes, largement dégagées des seules logiques de profits et de concurrence.

jeudi 26 novembre 2009

La contribution Sarko-Carbone

Décidément, les sénateurs ne chôment pas!

Après la suppression de la taxe professionnelle, dans la loi de finance 2010, ils ont voté la taxe carbone, façon gouvernement.

Mode d'emploi: tout d'abord, on l'appelle "contribution carbone"et ensuite entre la faiblesse du prix de la tonne carbone et les multiples exonérations, c'est le climat qu'on fracasse!

Le sénateur Vert du Haut-Rhin, Jacques Muller, invité de Mediapart, fait une analyse pertinente de la mise en oeuvre des promesses sarkoziennes dans un article fort intéressant que vous trouverez ici .

Concernant le glissement sémantique qui accouche de la "contribution sarko-carbone", La GeT note qu'il s'agit d'un bel exemple de la "triangulation" que la droite aime tant pratiquer: elle pille les idées de la gauche en les dévoyant sans vergogne.

En effet, avec la "contribution Sarko-carbone", on ne prononce plus le mot "taxe" (à connotation forcément négative) et on détourne la proposition portée par Les Verts, la contribution climat énergie.

Après, on peut se demander pourquoi le jeu de bonneteau est interdit en France sur la voie publique alors qu' il se pratique au parlement!

lundi 23 novembre 2009

Pour voter, ils ont coupé la couleuvre en 2 !

C'est fait! ce samedi 21 novembre 2009, les sénateurs ont voté la suppression de la Taxe Professionnelle et son remplacement par "une contribution économique territoriale"; une CET assise sur le foncier des entreprises et sur la valeur ajoutée.

Et pour leur permettre d'avaler la couleuvre, celle-là même que JP Raffarin trouvait trop grande, il a fallu la couper en deux; au passage, histoire de marquer leur indépendance, la majorité sénatoriale a pris le risque de contrarier le gouvernement et le MEDEF en votant un amendement qui impose un minimum de cotisation sur la valeur ajoutée de 250 € pour toutes les entreprises réalisant plus de 500 000 € de chiffre d’affaires, quand la version initiale du texte protégeait les entreprises faisant jusqu’à un million de chiffre d’affaires.

Quels rebelles, tout de même, ces sénateurs! maintenant il faut qu'ils se préparent pour terminer, début décembre, l'autre morceau de la couleuvre: celui de la répartition de la CET aux différentes collectivités territoriales ...mais comme ils ont aussi obtenu une clause de revoyure, avec la ministre Lagarde soi-même à la mi 2010, on imagine qu'ils finiront par tout avaler. Ont-ils le choix?

mercredi 18 novembre 2009

Task force gouvernementale

La guerre de la réforme des collectivités territoriales est largement engagée !

La mêlée est générale puisque des élus de droite se battent contre le gouvernement et le sénateur Raffarin n'est pas en reste: il craint pour la décentralisation !

Côté gouvernement à noter 2 initiatives (en attendant sans doute le retour du chef qui voyage ...):
  • Brice Hortefeux, avec à ses côtés M.Mercier, ministre de l'espace rural et A.Marleix secrétaires d'Etat aux collectivités territoriales, a mis sur pied une "task force" (*) de 16 élus qui sous la houlette de Dominique Perben vont aller mener le combat, pied à pied, sur le terrain...pour expliquer.
La GeT a vérifié: aucun élu gardois dans la "task force"; pas de JP. Fournier, de M. Roustan ou de E. Mourrut pas plus que de Y. Lachaud ou de T.Procida...ils n'ont pas été désignés ; peut être pas assez représentatifs ou pas assez convaincus...comment savoir?

La task force, créée lundi matin a connu sa première défaite devant les présidents des conseils généraux de tout bord, dans la journée. Ils n'ont pas été convaincus et pas seulement ceux de gauche...
  • Autre initiative: celle de JM Bockel, maire de Mulhouse qui fait signer à des collègues à lui un "Manifeste des territoires"; Gaudin (Marseille) , Roig (Avignon) , Couderc (Béziers), par exemple, ont signé; mais là encore, pas le Maire de Nîmes, pas non plus celui d'Alès ou du Grau du Roi... Toujours pas motivés ?
En tout cas, La GeT ayant invité Paul Alliès pour décoder la réforme, n'aurait que faire d'un VRP de la task force pour alimenter le débat qu'elle organise demain à La Grande Bourse à 19h; on fera très bien sans!


(*) en cherchant sur Wikipédia on trouve pour "task force" une définition qui montre bien où les ministres vont chercher leur inspiration!
"Une force opérationnelle, appelée en anglais task force , est une forme d'organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée. Initialement créée dans lamarine de guerre des Etats-Unis, le concept a fait florès et est à présent utilisé dans beaucoup d'organisations, telles des entreprises, qui créent des task forces pour exécuter des missions temporaires."

lundi 16 novembre 2009

Courage, fuyons!

On se souvient de la mode de la "nouvelle cuisine, celle qui ne mettait pas grand'chose dans l'assiette, mais avec chic.

Nous voilà face à la "nouvelle pâtisserie" institutionnelle, celle qui doit alléger le mille-feuilles territorial français; avec N.Sarkozy aux fourneaux !

La recette sera décortiquée, le 19 novembre par La GeT dans un débat public (invitation ci-dessus) qui sera relaté ici mais déjà, de l'avis de très nombreux élus en charge de Collectivités territoriales, c'est immangeable! et le secrétaire général de l'Association des Maires de France (AMF) dénonce un risque "d'étouffement" des collectivités.

Les Maires de France ont invité "le chef" pour lui dire que sa recette ne valait rien... mais, il n'ira pas les voir. Il leur envoie à sa place, F.Fillon, le premier sinistre de service-quand-ça-va-mal, le même F.Fillon qui avait été sifflé au cours du congrès de l'AMF 2008 pour mécontentement des Maires obligés d'organiser un service minimum d'accueil des enfants en cas de grève des enseignants.

Cette année, il lui faudra défendre, devant les Maires, la réforme territoriale mais aussi la réforme de la taxe professionnelle; celle là même que les sénateurs doivent examiner le 19 novembre prochain mais dont ils ont déjà dit qu'ils n'étaient pas prêts à avaler n'importe quelle tambouille préparée dans la précipitation.

Décidément, la fonction de gâte-sauce endossée depuis 2007 par le premier sinistre n'a jamais été très gratifiante, pas plus dans une cuisine qu'en politique; elle est plutôt salissante à moins de travailler avec un grand, un très grand chef!

samedi 31 octobre 2009

Toujours plus compliqué...l'agenda des sénateurs!

Une fois votée à l'Assemblée Nationale, après un bras de fer serré entre le gouvernement et sa majorité, la réforme de la TP passera-t-elle le 2° cap législatif, au Sénat?

Pas sûr, si on en croît le sénateur Raffarin qui invité du talk Orange-Le Figaro dit:
"...Votons d'abord le texte sur la réforme des collectivités, les compétences des différents échelons, et après nous verrons les financements. Aujourd'hui on va financer avant de savoir à quoi va servir l'argent...".

Mais là, l'agenda des sénateurs va devenir excessivement compliqué à gérer!

La GeT remarque en effet que le projet de loi de réforme les Collectivités Territoriales, très précis sur certains aspects comme la création du conseiller territorial et son élection, sur l'achèvement de l'intercommunalité ...(points sur lesquels La GeT reviendra) ... se donne du temps avant d'arriver à la "clarification des compétences et des cofinancements" .

Page 11 du projet de loi, on apprend en effet que c'est un chantier qui "fera l'objet d'un travail interministériel et d'une concertation étroite avec l'ensemble des associations nationales d'élus" qui "sera achevé dans un délai de douze mois à compter de la promulgation de la loi" qui réforme les collectivités .

Donc, s'ils veulent vraiment connaître la nouvelle répartition des compétences avant de voter la réforme de la TP, les sénateurs vont devoir attendre 12 mois après avoir voté la réforme des Collectivités Territoriales qui elle-même doit être votée et promulguée avant les élections régionales de 2010 puisqu'elle raccourcit le prochain mandat régional!

Le Sénat saura-t-il freiner cet attelage emballé qu'est devenue la vie institutionnelle française? Nous aurons très vite la réponse.




mercredi 21 octobre 2009

Quand la réforme souligne la fracture !

Si ce n'était pas aussi grave, la GeT pourrait en rire!

D'un côté un hyper Président qui dit (en Haute-Marne, le 20 octobre)

"Il faut supprimer la taxe professionnelle. C'est une réforme urgente sur laquelle je ne cèderai pas."

De l'autre, la majorité d'un tout petit parlement qui commence à comprendre que voter un allégement d'impôt de 4,3 milliards d'euros pour les entreprises, c'est autant de moins pour les collectivités locales...

Aujourd'hui, 21 Octobre, 1° jour d'un débat budgétaire à l'issue incertaine! Et ça chauffe!

A coup d'amendements, les députés de droite tentent de défaire ce que le gouvernement de droite propose et le Medef est "consterné"! Il dit même que "les députés dénaturent la réforme de la TP!"
C'est tout de même terrible pour l'organisation patronale que des députés osent résister, obligeant JF. Copé à proposer de "faire du 50/50".

Mais trouveront-ils un arrangement? à l'amiable? Quand on sait que la droite a déposé plus d'amendements que la gauche, voilà que la loi de Finances 2010 révèle une fracture entre majorité et exécutif...
Sauf que, comme l'exécutif est totalement investi dans cette bataille et qu'il n'y a pas de fusible...alors, quelle partie de la droite va dissoudre l'autre?

Et en attendant, que devient le budget des collectivités locales? et les services publics qu'elles délivrent?

mardi 20 octobre 2009

EDVIGE, le retour :c'est toujours NON!

La GeT s'associe pleinement à la lutte contre les fichiers qui jonchent la frénésie sécuritaire du gouvernement; il va falloir qu'il nous fiche au moins la paix !

Pour le site du collectif non à EDVIGE , la pétition est toujours à signer cliquez ici

Communiqué du SAF

Fidèle à sa stratégie d'exploitation politique des faits divers, ce gouvernement a pris prétexte des récents événements de Poitiers pour sortir des tiroirs deux décrets, à l'évidence prêts de longue date, qui se substituent au tristement célèbre décret EDVIGE - retiré il y a près d'un an sous la pression de l'opinion et la menace d'une annulation judiciaire.

Dans un esprit de provocation manifeste, le ministre de l'Intérieur a même choisi le jour de la Sainte Edwige -qui avait donné lieu à une grande mobilisation en 2008- pour signer ces textes...

En prenant la précaution d'établir deux décrets distincts, il croit pouvoir échapper aux moyens d'annulation précédemment invoqués devant le Conseil d'État.

Mais l'atteinte aux libertés publiques est toujours patente.

Ainsi, il est une nouvelle fois prévu de ficher les enfants (à partir de 13 ou 16 ans) et de viser les activités politiques, religieuses, philosophiques ou syndicales.

Quant à la mention de "l'origine géographique", elle porte en germe une stigmatisation de certains quartiers et ne constitue qu’une manière détournée d'intégrer l'origine ethnique, réelle ou supposée.

La méthode retenue est par ailleurs très significative. Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature ont toujours considéré que le débat sur les fichiers devait être assumé par la représentation nationale. En décidant, une fois de plus, de procéder par décret, le ministre de l'Intérieur montre clairement son mépris -ou sa peur ?- du débat démocratique.

Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature s'associeront, dans le cadre du collectif "Non à EDVIGE", à toutes les actions publiques et judiciaires qui pourront être entreprises.


Paris, le 20/10/09

Contact SAF : saforg@orange.fr
06 07 13 09 37
01 42 82 01 26
Contact SM : syndicat.magistrature@wanadoo.fr
0148054788

dimanche 11 octobre 2009

La GeT conseille

Une conférence débat, co-organisée par Attac et la Confédération paysanne, sur le thème

"La crise écologique et la justice sociale"
Samedi 17 Octobre 2009 à 18H
Maison du Protestantisme, à Nîmes
avec

Aurélie Trouvé, Chercheure Agronome, Co présidente Attac France, et la Confédération Paysanne

Emballement du climat, montée du nouveau des mers, destruction des écosystèmes, avancée des déserts…...

Le changement climatique, issu de l’activité humaine, menace d’extinction des millions d’espèces, et met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’être humains, en particulier les populations les plus paupérisées.

En 1997 à Kyoto, les dirigeants des plus grands pays du monde décidaient de diminuer leurs émissions à effet de serre de 5, 2%. Aujourd’hui les scientifiques du GIEC préconisent une diminution de notre émission de l’ordre de 95% d’ici 2050 afin de limiter le réchauffement climatique à 2°, seuil de la disparition des espèces et de non-renouvellement de la biosphère.

En décembre 2009 à Copenhague, les gouvernements devront à nouveau décider d’une réduction globale des émissions.

Les objectifs de réductions prévus par l’UE et les Etats Unis pour 2020 ,respectivement -20% et -5%, sont très en deçà de ceux préconisés par les scientifiques (-40¨%), la politique du marché pilote avec les droits à polluer, actuellement défaillante, ne peut en aucun cas être suffisante pour réduire nos émissions.

Les agro-carburants industriels qui posent de nombreux problèmes environnementaux et aggravent la crise alimentaire, ne contribuent en rien à la réduction des émissions.
Le nucléaire est une technologie coûteuse et porteuse de risque majeurs, et un développement ambitieux ne réduirait les émissions que très marginalement.

Tant que l’on ne remettra pas en cause notre mode collectif de développement fondamentalement productiviste et tourné vers les profits, nous irons dans le mur !

Pour éviter une catastrophe climatique et sociale, il faut absolument diminuer MASSIVEMENT nos émissions et aider les pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique !

Ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour de nos gouvernements…..Ne les laissons pas jouer avec notre avenir : imposons-nous !

Faire de la politique ou vivre de la politique?

Dans le numéro d'Octobre du Monde Diplomatique, un article de Rémi Lefèbvre qui vaut le détour; un prolongement de l'échange que nous avons eu avec lui lors du débat de La GeT de mars dernier, intitulé "La démocratie est une chose trop sérieuse pour être abandonnée aux professionnels de la politique!"

Rémi Lefèbvre décrit la façon dont, dans les partis politiques de gauche repliés sur le pouvoir local, "la lutte des places tend à se substituer à la lutte des classes"; ce qui a pour effet de couper les partis politiques de ceux qu'ils sont censés représenter et il souligne comment le niveau local, "pensé comme relevant essentiellement de la gestion", contribue à dépolitiser la vie politique.

Quand il s'agit de faire un programme, nous dit-il, les candidats tombent dans le piège de" la proximité" et "l'apolitisme tient souvent lieu de projet à des élus qui cherchent avant tout à conforter leur implantation et répugnent à un marquage partisan trop net de leur action".

Pour résumer, "l'espace politique est un champ autonome, de plus en plus replié sur ses jeux et enjeux propres, imperméables à de nouveaux entrants".

Le diagnostic de Rémi Lefèbvre est juste: les appareils des partis politiques sont des systèmes qui en se reproduisant s'éloignent des préoccupations des citoyens; à chaque élection, l'abstention est le signe du malaise installé dans la démocratie et pourtant comme on s'empresse de ne retenir que les suffrages exprimés on gomme les symptômes du malaise grandissant.

Et au delà du diagnostic, quels remèdes?

Il en est d'institutionnels qu'on connaît et qu'il faudrait bien sûr mettre en oeuvre: le non cumul des mandats, des fonctions, (en nombre et dans le temps), le statut de l'élu qui devrait favoriser le retour des élus à leur vie professionnelle, des pratiques de démocratie participative pour éclairer les citoyens et leur donner les clefs de la décision ...

Mais cela est-il suffisant pour remonter la pente et reconstruire un lien vivant entre les citoyens et la politique? Quel antidote à la démocratie d'opinion et au story telling (on nous raconte tellement d'histoires!) à la désinformation qui font avorter l'idée même de vrais débats dans la Cité?

Pouvons-nous éviter le questionnement sur l'engagement politique?
Menacés par la précarité, les citoyens qui se vivent comme des agrégats d'individus n'espèrent plus; et quand le pouvoir manipule toutes les peurs (terrorisme, maladie, immigration...) en même temps qu'il retire les filets de la solidarité, il devient urgent de redonner du sens au combat collectif!




mercredi 7 octobre 2009

Non, c'est Non!

La votation contre la privatisation de La Poste a été un vrai succès, en France, dans le Gard et bien sûr à Nîmes!

Voici les résultats nîmois, acquis par des votations sur les marchés, devant les bureaux de poste mais aussi à la gare, à l'hôpital, à France Télécom, à EDF...partout où il y avait suffisamment de forces militantes pour organiser un bureau; au total 32 lieux de votation.
A la question posée:
"Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes vous d'accord avec ce projet?"
8112 nîmois-e-s ont voulu répondre; il y a eu 22 bulletins nuls et donc 8090 exprimés;
7994 NON et 96 OUI

Une belle, une mobilisation populaire, des échanges sur les lieux de vote, de l'ambiance!
Et puis c'était la 1° votation organisée par des forces de gauche unies, sur un service public de proximité...

Alors, imaginez! ça a déplu au Château :Vite, très vite! On a essayé de semer le doute; Estrosi, Lefèbvre ont expliqué que tout ça n'était pas légitime, pas significatif, pas possible...

Si on n'y prenait pas garde, cette bande de Tartuffes en baladerait certains!

En effet, voici quelques contre arguments :
  • Quand on dit qu'en France qu'une élection est acquise avec une abstention qui dépasse les 60 % 70% du corps électoral, ça c'est possible!
  • Quand on dit qu'on veut un référendum MAIS que le gouvernement se débrouille pour l'empêcher, en ne promulguant pas la loi qui le permettrait, ça c'est tout à fait normal!
  • Quand le gouvernement investit quelques 700 000 euros pour faire de la pub et dire que l'Etat va investir 2,7 milliards d'euros pour La Poste,sans expliquer où il va prendre cet argent, ça c'est crédible?
Se pourrait-il que le 1° sinistre ait joué "en ligne" les quelques euros qu'il a réussi à gratter dans les caisses vides de l'Etat et qu'il ait gagné une grosse mise?
Mais alors, si on a de l'argent, pourquoi changer le statut de notre entreprise public? juste pour occuper les parlementaires qui sans ça s'ennuieraient?

Et prendre les Français pour des benêts? ça aussi, c'est possible!

lundi 28 septembre 2009

La GeT conseille: NON à la Privatisation de la Poste

http://www.appelpourlaposte.fr/IMG/jpg/sevice_public_postal_1mo.jpg


A Nîmes, comme sur tout le territoire français, la Votation Nationale commence.
Sur les marchés dans la semaine et le Samedi 3 octobre, il y aura des urnes à Nîmes et dans les communes de l'agglo, le plus souvent devant les bureaux de poste.

La Gauche se mobilise pour le Service Public pour les mêmes raisons que la droite s'acharne sur lui: le Service Public, c'est une si belle concrétisation de la solidarité entre citoyens, c'est un moyen de redistribution, c'est un élément fort du pacte social français, voulu par le Conseil National de la Résistance; le Service Public, c'est le socle de la place de l'Etat dans la vie sociale... autant de cibles pour la droite libérale qui préfère "naturellement" la concurrence (toujours plus féroce et toujours aussi stérile) entre individus...et les banques!

En participant à la votation organisée par le Comité contre La Privatisation de La Poste qui regroupe les forces progressistes, les citoyens demandent un débat public sur le service public postal; une occasion à saisir pour mettre un frein à la détérioration du service rendu aux usagers, à l'asphyxie programmée pour rendre inévitable la privatisation, une occasion de faire des propositions pour la modernisation d'un Service que l'Etat doit préserver de l'appétit d'actionnaires qui manifestement ont flairé la bonne affaire que représente l'implantation de La Poste sur l'ensemble du territoire.

mardi 22 septembre 2009

Stop Paradis Fiscaux

Faire disparaître ces "zones de non-droit", pavillons de complaisance de la finance internationale...

Un rêve à transformer en réalité en exerçant une pression sur les gouvernements avant le G20 de Pittsburg!

Pour aider au ménage, La GeT vous engage à cliquer ici pour signer

lundi 21 septembre 2009

un paravent écologique pour une nouvelle taxe ?

Une contribution climat énergie (cce) instaurée par l’Etat, voilà un geste écologique que nous aurions voulu saluer avec force; d’autant que Nîmes et son Agglomération sont souvent placées sous alerte ozone, gaz carbonique, dioxyde d’azote...

Mais, avec la taxe carbone, Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent petit, très petit bras (17€ la tonne carbone, sans calendrier d’ajustement)

  • en exemptant l'électricité alors que précisément , aux heures de pointe, la production d'électricité mobilise des centrales qui produisent des gaz à effet de serre;
  • en transformant ce qui aurait dû être un signal fort pour un changement de nos comportements liés aux énergies fossiles à forte émission de CO2 en un coup de com!

Les experts estimaient qu’un chiffre situé entre 35 et 45€ la tonne, lié à un calendrier de hausse énoncé clairement étaient seuls capable de peser sur nos choix de vie en nous incitant à changer notre mode de consommation et nos modes de déplacement.


Et bien sûr, le gouvernement reste flou sur la redistribution de cette nouvelle recette fiscale, ne dit rien sur la fixation d’une limite du taux de pollution, ni sur la politique d’aménagement du territoire et d’investissement public dans les énergies nouvelles et renouvelables ainsi que dans les technologies non polluantes.


Résultat tout le monde est inquiet :

  • les collectivités locales à qui il avait été dit que la CCE remplacerait la TP, par ailleurs supprimée,
  • les classes moyennes piégées dans les banlieues pavillonnaires éloignées du centre ville et de leur lieu de travail,
  • les plus pauvres qui ne peuvent pas évaluer le surcoût que cela représente sur leur facture de chauffage et de déplacements.

Mais il est vrai qu’il aurait fallu mettre à bas les dogmes libéraux pour pouvoir parler des aides publiques ciblées et de la création d’un pôle public de l’énergie, diriger les banques vers les investissements « verts », inciter les industries à lancer des programmes de recherche et de production d’outils à faible production de CO2 (voitures hybrides ou électriques, éoliennes, solaire,…), aider les particuliers et les collectivités pour de nouvelles pratiques, imaginer une nouvelle fiscalité.


Si diviser par 4 les émissions de CO2 d’ici à 2050, anticiper la pénurie inéluctable des ressources en énergie fossile sont des objectifs qui marquent l'attention que nous voulons porter aux générations futures, alors il aurait fallu avoir la volonté politique à la hauteur!


vendredi 18 septembre 2009

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Le 15 septembre, à la maison du Protestantisme (*) , La GeT a écouté Hervé Kempf.

Tous ses arguments ne sont pas de la même force mais ses explications sur la façon dont après un règne de deux cents ans, le capitalisme est entré dans une phase mortifère sont très convaincantes : augmentation de la productivité, spéculation financière, dérégulation des marchés financiers, banalisation de la corruption, importance de la mondialisation culturelle, tout concourt à une mise en danger de la planète.

Avec l'achèvement du modèle de l'individu ("la société n'existe pas" disait M.Thatcher) nous vivons aujourd'hui dans un monde où "le marché règle tout") ; le capitalisme génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique.

D'où l'impératif pour sauver la planète, de sortir du capitalisme en reconstruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun est plus important que le profit.

Nous subissons un conditionnement psychique sur le modèle de la rivalité ostentatoire dont il faut prioritairement se défaire. L’oligarchie "bling bling" qui surconsomme et gaspille sous l'oeil souvent complaisant des média, cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur.

Alors, bien sûr, comment agir? par voie démocratique en redonnant un rôle prépondérant et coercitif à l'Etat et comme il n'existe pas de recettes, la société doit trouver les chemins par la lutte sociale ; face à la gravité de la crise écologique, les tensions sociales ne feront que croître.

L’avenir n’est pas dans la technologie mais dans un nouvel agencement des relations sociales; l'économie coopérative est un possible mais d'autres alternatives existent qui se vivent de façon isolée; il s'agit de les mettre en réseau pour atteindre une masse critique.

Une soirée qui motive avec un mot d'ordre: refaire de la solidarité pour sauver la planète!

A lire le dernier ouvrage d'Hervé Kempf (**) et pour une actualité sur "moins de biens, plus de biens", consulter le site Reporterre

(*) voir l'invitation sur ce blog "La GeT conseille " du 13/09/2009

(**)Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, janvier 2009, aux éditions du Seuil.


mercredi 16 septembre 2009

La GeT conseille

vous invitent
Le jeudi 1er octobre à 18h15,
à la Maison du Protestantisme à Nîmes,
(3, rue Claude Brousson, à 50m de la Maison Carrée)
à une Conférence-débat avec :

LAURENT MUCCHIELLI Sociologue, historien, directeur de recherches au CNRS et VÉRONIQUE LE GOAZIOU Sociologue, philosophe, chercheuse associée au CNRS
sur le thème :

« La délinquance des jeunes et son traitement pénal aujourd’hui :
où en est-on ? où va-t-on ? »


L’insécurité et la délinquance des mineurs sont à la Une de l’actualité en permanence.

En cette rentrée, on vient d’assister à une étonnante « Table ronde Jeunes-Police » au ministère de l’intérieur, on nous annonce un nouveau « Plan gouvernemental de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes » ainsi qu’un futur « nouveau code pénal des mineurs ».

Ces discours et ces mobilisations politiques sont abondamment relayés par les médias. Mais il s’agit trop souvent de discours fondés sur l’émotion et la peur, qui se bornent à rebondir sur des faits divers parfois montés en épingle.

Par contre, nous manquons cruellement de recherches sérieuses sur le sujet, de prises de parole témoignant du résultat d’observations inscrites dans la rigueur scientifique et le temps.

Laurent MUCCHIELLI et Véronique LE GOAZIOU proposent cette autre approche : à partir de données historiques, statistiques et d’études de dossiers judiciaires, ils démontent nombre d’idées reçues et apportent une réponse aux principales questions que posent la délinquance des jeunes et son traitement policier et judiciaire.

Leur dernier ouvrage s’intitule La violence des jeunes en question. Il est publié chez un éditeur nîmois (Champ Social Editions) où il inaugure la collection « Questions de société ». Il sort en librairie le 8 octobre mais sera vendu et dédicacé lors de cette soirée.

mardi 15 septembre 2009

Ne pas lâcher la proie pour l'ombre!

Avis de tempête du côté des collectivités territoriales (CT)

Toutes les CT, mairies, agglos (*), CG, CR, de gauche et de droite sont concernées quand le gouvernement, à l'occasion de la prochaine loi de finances s'attaque à la Taxe Professionnelle (TP) dont la disparition est prévue pour le 1° janvier 2010.

Et comme N.Sarkozy et son gouvernement ne manquent pas de culot, le nouveau régime fiscal dont les mécanismes sont très controversés et qui devrait servir de compensation, n'entrera en vigueur qu'en 2011. Au pain sec! les collectivités territoriales.

Si elles sont attachées à la TP, c'est parce que c'est leur autonomie fiscale qui est remise en cause, une marque de leur indépendance vis à vis de l'Etat; et puis voire disparaître cette recette dynamique actée par les élus qui en fixent les taux (dans une certaine limite) au profit de la dotation d'un Etat dont on nous dit tous les jours que les caisses sont vides, on comprend que ça ne les enchante pas!

Mais le pire c'est que ce sont les citoyens, les habitants, et bien sûr, les plus fragiles d'entre eux, qui pâtiront directement des restrictions qui toucheront les services de proximité que les CT, largement inscrites dans le paysage de la France décentralisée, apportent sur les territoires. Surtout qu'il n'ait pas prévu de mise à plat de la fiscalité locale dont on aurait pu attendre de la justice au profit des ménages; un seul exemple, la taxe d'habitation.

Mais pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de recentraliser le pouvoir si ce n'est précisément pour faire disparaître les contre-pouvoirs qui le gênent dans son entreprise de casse du service public et d'allègement des impôts de ceux dont il représente les intérêts (MEDEF and co) ? Idéologie, quand tu les tiens!

Et bien sûr, comme la fiscalité n'est pas un sujet très sexy, on n'a pas jugé bon de présenter aux citoyens les vrais enjeux de cette réforme qui transformera pourtant , et pas en mieux, leur vie quotidienne.


(*) nous avons abordé cette question lors du dernier débat de La GeT avec Hervé Giely.


dimanche 13 septembre 2009

Changer de braquet !

Le vélo plutôt que la bagnole! c'est bon pour la planète, c'est bon pour la santé...

Le Club des villes et territoires cyclables qui tiendra son 18° congrès les 7 , 8 et 9 octobre prochain à La Rochelle, souhaite que le prochain projet de loi de finances comporte des incitations économiques à l'usage du vélo; il s'agit de mettre en place des mesures incitatives et de les accompagner d'un plan national pour accroître la part du vélo dans les déplacements

Ce qu'on sait faire pour les voitures (prime à la casse) on doit sans doute pouvoir le faire aussi pour l'acquisition d'un vélo, ce qui se fait déjà en Italie, en Allemagne, en Espagne ou aux Pays-Bas .

"Face au défi climatique et énergétique dans nos villes, il y a urgence à changer de braquet", a souligné Alain Jund, vice-président du Club et maire-adjoint de Strasbourg.

Dommage que dans la liste du millier de villes adhérentes au club, on ne trouve ni la ville de Nîmes ni son agglo, Nîmes Métropole... A fréquenter ce club, le Maire-Président-Sénateur pourrait y trouver des idées! ou alors le vélo, c'est pas son truc?

La GeT conseille



« POUR SAUVER LA PLANETE, SORTIR DU CAPITALISME NOTAMMENT PAR LA COOPERATION »

Rencontre avec Hervé KEMPF
Mardi 15 septembre 2009 à 18 heures 15
à la
Maison du protestantisme à Nîmes


co-organisée par Le Cercle nîmois de réflexion et l’Association Charles Gide.


Hervé Kempf est un enquêteur de grande notoriété, un chercheur et un journaliste, en particulier au quotidien Le Monde pour lequel il suit les questions d’environnement; il a publié d’importants ouvrages consacrés aux questions de l’écologie et de l’environnement depuis L’économie à l’épreuve de l’écologie, paru chez Hatier en 1991.

Dernières parutions
en date :
Comment les riches détruisent la planète, Le Seuil, 2007 (en Poche, 2009) ;
Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Le Seuil, 2009.





lundi 7 septembre 2009

Les finances de Nîmes Métropole

Atelier de La GeT, le 18 juin 2009. Invité Hervé Giely , vice Président de Nîmes Métropole (NM), Maire de Redessan.

Les finances de l'agglo : soupe à la grimace ou omelette à l'oseille?

Dès sa création en 2002, NM est une "agglo d'aubaine" nous dit H. Giely, faute d'avoir un projet politique cohérent, ce qui nuit à sa lisibilité et à ses finances; l'agglo exerce un nombre de compétences trop limité (le plus bas des agglos de plus de 100 000 habitants en France, moins que la moyenne des agglos de la Région, et ceci en nombre et aussi en importance) et les communes, à l'exception de Nîmes, n'ont pas transféré de charges sur le budget général.

Avec 2 conséquences :

1- la faible dotation de l'Etat à l'agglo; ne pas exercer la compétence collecte et/ou traitement des déchets des ménages (OM) «coûte» 2,2 millions d'euros par an à NM. 2- les communes ont les mêmes charges qu'à la création de l'agglo en 2002 mais elles n'ont plus la possibilité d'augmenter à leur convenance leur TP pour faire face à l'augmentation de leurs charges.

Pour que la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) augmente, il faut maintenant procéder à un transfert (pas une extension!) de charges des communes vers NM mais comme la DGF actuelle est très dégradée, il faut transférer au minimum 12 millions d'euros de charges supplémentaires avant que la DGF n'augmente.

Autre point: là où la Chambre régionale des comptes du LR (rapport de Janvier 2009) dit que «aucun calcul des économies d'échelle pouvant résulter de l'émergence de l'agglomération n'a été mené par les services des la collectivité » H. Giely dit "en fait, aucune économie d'échelle par la mutualisation de charges n'a été réellement faite, à l'exception de la mutualisation des personnels avec la ville de Nîmes" .

2-Concernant la situation financière de NM (le budget général et les budgets annexes de l'eau, les transports et depuis 2005 l'assainissement), jugée « plutôt favorable », non seulement la DGF diminue mais le reversement par l'agglo aux communes est plus élevé que la TP transférée ( en 2006, 53,8 M€ sont reversés aux communes pour 47,5 M€ de taxe prélevée); du coup, le financement des projets communautaires à venir n'est pas assuré.

Et cela pendant que sur le budget général, les charges de publicité et de communication qui sont du seul ressort du Président augmentent de 132% par an entre 2002 et 2006!

Autre constat: des charges financières peu élevées liées à la faiblesse des investissements; le taux de réalisation des budgets annexes est faible: 63,2% pour « le transport », 40,5% pour « l'eau » et seulement 26,5 % pour « l'assainissement ».

Après l'exposé d'Hervé Giely, le débat qui a suivi , en présence de participants très concrètement concernés, a porté sur les points suivants

  • les gros nuages qui planent sur le budget transports: l'augmentation de 80% du versement transport (VT), taxe payée par les entreprise de 10 salariés et + et qui a représenté 800 000 euros pour le CHU Carémeau soit 20 postes d'infirmières , a été utilisé par un jeu d'écriture, à financer autre chose que ce à quoi elle été destinée, avant même que les travaux du TCSP ne commencent;

  • « l'obscurité totale » qui règne sur le budget assainissement, en particulier sur le service public de l'assainissement non collectif SPANC;

  • la précipitation qui a accompagné l'adoption du prix unique de l'eau et de la tarification entièrement proportionnelle que seules 4% des collectivités françaises ont choisie parce qu'elle pose des problèmes juridiques et induit des contraintes financières importantes pour certains usagers!

La GeT souhaite élargir le débat financier aux aspects politiques de ces positions; en notant que, vue leur importance, il aurait été préférable que l'agglo elle-même ait pris l'initiative d'un vrai débat public avec ses habitants sur la gestion de l'eau, l'institution d'une taxe additionnelle ou la nécessité d'améliorer les services publics...

Des points à aborder dès la rentrée prochaine par La GeT dans des ateliers ouverts au débat.


Pleine comme un oeuf!

La saison politique à venir sera pleine comme un oeuf et il y aura, c'est sûr, de beaux et grands débats dans lesquels La GeT s'inscrira!

Sans hiérarchie aucune, nous avons retenu pour un PenseGeT de rentrée:

La réforme des Collectivités Territoriales, que deviendra le mille-feuille français? La droite s'en gavera-t-elle au risque d'une indigestion que le Sénat pourrait vouloir éviter? On parlera de la Taxe Professionnelle allégée, de l'élection des nouveaux "conseillers territoriaux" ...

La rencontre de Copenhague (signer la pétition via le lien à gauche) , début décembre, nous branchera sur le réchauffement de la planète et l'après-Kyoto; il faudra parler géopolitique, rapports Nord Sud et bien sûr gaz à effet de serre en faisant ressortir les enjeux sociaux et économiques sur notre territoire.

Entre les 2, aurons-nous échapper (est-ce possible?)
  • à la grippe A H1N1 et à la grande peur qui va avec la pandémie promise?
  • mais aussi au trou de la sécurité sociale si "abyssal", nous dit-on, que même une augmentation de 25% du forfait hospitalier ne comblera pas!
  • Et que dire de la montée de la délinquance ...décidément, on va finir par croire que depuis 2002, les ministres de l'Intérieur successifs ne sont pas "à la hauteur" !

Et en parlant de hauteur, La GeT trouve que les ratés du storytelling et du tout-image au coeur de la communication politique atteignent des sommets. Rien que cet été, on a eu
  • un malaise vagal sous les caméras qui "écorne" l'image de surhomme du locataire de l'Elysée;
  • puis la visite "organisée" du ministre de l'Education Nationale dans un supermarché;
  • ensuite, le 1° sinistre "en costume-cravate" qui ramasse des algues vertes sur une plage polluée;
  • et juste là, le bidonnage organisé par le service communication de l'Elysée lors d'une rencontre à l'usine avec des "petits figurants " (si vous l'avez pas vu, c'est ici avec un commentaire pertinent ) ...
Il va tout de même falloir se rappeler que dans une démocratie, les citoyens qui ne sont pas des cloches ont droit à une information de qualité; marre de l'Etat spectacle!!!

vendredi 21 août 2009

Avoir une majorité ou avoir raison?

Hier, jeudi 20 août, Les Verts et Europe Ecologie ouvraient leurs journées d'été 2009, dans l'ambiance joyeuse qui accompagne un succès électoral; avec l'espoir de transformer l'essai du scrutin des européennes du 7 juin.
Plusieurs membres de La Gauche en Tête, invités, ont assisté à cette 1° journée, avec un réel intérêt pour le fond et pour le débat d'idées.

Car les objectifs des écologistes sont ambitieux: il s'agit de réussir dans la même foulée la mobilisation pour la Conférence Internationale de Copenhague sur les changements climatiques (*) et les élections régionales de 2010; mais plus encore, sur le modèle du réseau construit au sein d'Europe Ecologie, il s'agit de poursuivre la dynamique de rassemblement des composantes des composantes de l'écologie politique issues du monde associatif, des luttes syndicales, de la sphère politique et de la société civile.

Vu le peu d'engouement lié aujourd'hui, à la forme d'organisation politique qu'est un parti politique, la recherche de nouvelles façons d'organiser des forces politiques est importante et "l'objet politique non encore identifié" qui a intéressé les Français lors des élections européennes, mérite sans doute d'être travaillé et élargi.

De la plénière d'hier soir, La GeT retiendra l'intéressante diversité politique représentée parmi les intervenants; avec plus de plaisir à entendre l'intervention de Yannick Jadot qui en s'affirmant "radical et réformiste" dit " on est en train de créer un imaginaire collectif de la victoire de l'écologie politique " ; ou encore celle de Cécile Duflot qui en soulignant la nécessité de construire un projet fort dit, avec conviction, que les valeurs de la gauche sont celles de l'écologie politique.

La GeT est plus "réservée" sur la façon de poser la question des alliances de Daniel Cohn Bendit qui, fustigeant "la gauche française" qui " n'a pas de réponse", rejette le clivage gauche-droite; et la question qu'il pose pour "justifier" un appel au Modem
"Voulez-vous avoir une majorité ou voulez-vous avoir raison?"
est vaine: ainsi, la droite a trouvé une majorité et ses supporters sont persuadés d'avoir raison!

Une majorité politique, plus qu'un empilement arithmétique de scores, est le fruit de la crédibilité d'un projet et de la conviction avec laquelle il est porté; ce qui a pour effet de créer une dynamique et alors on peut gagner... quand à savoir qui a raison et qui a tord, c'est l'Histoire qui après coup le dit et l'écrit et il lui arrive même, de changer d'avis!

(*) La GeT vous invite à signer la pétition

jeudi 6 août 2009

Tartuffe!

Qui a dit

«Je n'hésite d'ailleurs à dire que les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être encadrés. Il y a eu trop d'abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d'accord sur des pratiques acceptables ou bien le gouvernement de la République réglera le problème par la loi avant la fin de l'année...La seule loi du marché, c'est fini; l'autorégulation, c'est fini; les rémunérations excessives, c'est fini» ?

Pas Tartuffe, voyons! N.Sarkozy, lors de son discours de Toulon le 25 septembre 2008.

Et comme "la seule loi du marché" c'était fini, l'Etat français avait apporté 18,7 milliards d'euros pour "soutenir" le secteur bancaire en difficulté....dont 5,1 milliards à BNP Paribas; aujourd'hui, BNP ayant fait 3 milliards d'euros de profits provisionne un milliard d'euros pour le bonus de ses traders!

Pauvres banques, pauvres traders, obligés de vivre dans l'univers impitoyable de la concurrence, sans règle ni moral ! Difficile, n'est ce pas, d'imaginer travailler dans de si mauvaises conditions!


samedi 25 juillet 2009

Ne faire qu'une bouchée du mille-feuille!

De quoi le mille-feuille est-il le nom? celui d'un très très gros appétit de pouvoir !

En apprenant quelle est la volonté du locataire de l'Elysée en matière de mode de scrutin pour les nouveaux conseillers territoriaux qu'il souhaite à un seul tour, on comprend bien que ce qui le motive consiste plus à se payer la gauche en une seule bouchée plutôt que d'équilibrer la réforme territoriale, quitte à donner quelques nausées au Conseil Constitutionnel.

Peu importe en effet de générer des disparités entre élus d'une même assemblée, - élus des villes au scrutin de liste et élus des campagnes au scrutin uninominal- pourvu que la gauche paye le prix!

Dans un combat électoral, en effet, la droite s'accommode très bien d'un schéma bonapartiste, ficelé d'en haut, tous-derrière-un-chef-unique et Sa parole; pendant que la gauche est structurée autour d'un modèle horizontal qui laisse la place à l'expression de la diversité des familles politiques.

En affirmant vouloir que l'élection des conseillers territoriaux se joue à un tour, N. Sarkozy, qui s'exprimait d'ailleurs devant sa majorité, en chef de parti, donc, montre qu'il choisit en tout les intérêts de la droite.

Réflexe familier, comportement récurrent chez lui qu'on constate dans tous ses choix depuis le début de son mandat présidentiel; et pire, on peut redouter que B.Hortefeux, l'ami si dévoué qui l'a servi avec zèle dans ses précédentes fonctions (peu ragoûtantes!) à "l'immigration et à l'identité nationale", actuellement logé Place Beauveau et en charge, à l'intérieur, de la réforme des collectivités territoriales, n'ajoute un jet de "karcher" pour imposer à la gauche de s'aligner sur schéma de fonctionnement qui ne peut que la contrarier au maximum.


Un homme averti en vaut deux

Dans un communiqué de presse en date du 23 juillet, le Syndicat de la Magistrature, le SM, attire l'attention sur la banalisation inquiétante de la garde à vue; les chiffres laissent pantois!
Selon les statistiques du Ministère de l'Intérieur, le nombre de gardes à vue est passé de 336 718 à 562 083 entre 2001 et 2007; 67% d'augmentation en 6 ans.

Que s'est-il passé en France pour les chiffres explosent?
Rien, rien de particulier, sauf cette volonté politique pernicieuse qui a pris la main sur le pays pour pratiquer à tout va "la politique du chiffre"; la garde à vue est alors devenue "un indicateur de performance" du travail policier, un "instrument banal de procédure" comme le suggère le collaborateur privilégié de N. Sarkozy, 1° Sinistre lui-même.

Et le SM de pointer les dérives de cette pratique qui se passe dans des lieux dont la plupart sont dans un état indigne pour les personnes qui séjournent... et bien sûr, le fichage, systématique, sans garantie d'effacement en cas de mise hors de cause!
Profitant des possibilités de stockage des informations, possibilités aujourd'hui quasi infinies en quantité et dans le temps, le gouvernement utilise tous les prétextes pour ficher les français: on entre à l'école, on veut voyager, on passe la porte d'un commissariat...il y a un fichier qui vous attend (la base élève, les passeports biométriques, le fichier garde à vue...) .

Que veut-on faire de ces fichiers? Quelles garanties avons-nous qu'ils ne tomberont pas un jour dans des mains démoniaques? Comment peut-on en sortir?
Pour parfaire la surveillance, le gouvernement Fillon porte un projet de "loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure" , la LOPPSI 2.

Bien sûr, chacun peut se dire qu'ayant la conscience tranquille il ne lui arrivera rien...
Et un jour... trop tard!

mardi 21 juillet 2009

A l'automne, secousses territoriales en vue!

Le gouvernement a transmis son avant-projet de loi «relatif aux collectivités territoriales» aux associations d’élus, pour concertation. Largement inspiré des propositions du comité Balladur, le texte de loi est attendu en première lecture au sénat à l'automne.

Pour alléger le mille-feuille territorial, mais aussi pour économiser les fonds publics, l'avant-projet prévoit un tour de passe passe subtil, en 2 épisodes, dont les Départements feront les frais. Si les choses se passent comme le prévoit le gouvernement, disons que, pour aller vite, ils seront "vider de leur substance", corps et âme, sans qu'il y ait besoin d'une réforme constitutionnelle pour les faire disparaître!

Voilà le scénario gouvernemental

1° épisode, on "siphonne" les compétences des Départements!

par la création d'une nouvelle collectivité territoriale, la métropole; celle-ci, avec au minimum 500.000 habitants sur son territoire, reprendrait les compétences du Département, en y ajoutant celles qui sont exercées par les communautés urbaines; en échange la création de la métropole entraînerait la suppression des intercommunalités à fiscalité propre dont elle recouvrent entièrement le territoire et une réduction du périmètre des intercommunalités dont certaines communes intègrent la métropole. Il est même possible qu'une métropole puisse également, en cas d’accord avec la Région, se substituer à celle-ci sur son territoire.

A noter : aujourd'hui, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse peuvent naturellement prétendre au statut de métropole sur la base de leur nombre d'habitants....et la Région Languedoc-Roussillon n'est donc pas concernée; et demain??...!!

2° épisode, moins d'élus pour dépenser moins!

Il est prévu que «les conseillers territoriaux siègent au conseil général de leur département d'élection et au conseil régional de la région à laquelle appartient leur département d'élection.» Ces élus d'un nouveau type, tous élus le même jour, auraient des mandats de 6 ans ...mais , dans l'avant projet, les modalités de leur élection ne sont pas encore précisées.
Là-dessus, n'en doutons pas, ça va batailler ferme, tous les conseillers généraux et tous les conseillers généraux sont concernés ! 8000 actuellement.

Curieusement, ce qui semble à l'oeuvre dans ce projet gouvernemental c'est plus une volonté de recentralisation que la mise en oeuvre de la 3° étape de la décentralisation; quant aux économies, si on suit l'Assemblée des Départements de France (ADF) elles sont plutôt illusoires au regard de la mise en oeuvre de la refonte des institutions territoriales.
Les documents disponibles sur le site de l'ADF précisent que les indemnités des conseillers généraux représentent 0,28% des frais de fonctionnement et 0,12% du budget des départements. En comptant les régions et les départements, le coût global des indemnités ne dépasse par les 200 millions d'euros pour 8.000 élus.
Toujours en suivant l'ADF, ces dépenses sont à comparer à celles du Sénat (340 millions d'euros pour 343 élus), de l'Assemblée nationale (500 millions d'euros pour 577 députés) ou même de l'Elysée (120 millions pour un élu) !