Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

samedi 31 octobre 2009

Toujours plus compliqué...l'agenda des sénateurs!

Une fois votée à l'Assemblée Nationale, après un bras de fer serré entre le gouvernement et sa majorité, la réforme de la TP passera-t-elle le 2° cap législatif, au Sénat?

Pas sûr, si on en croît le sénateur Raffarin qui invité du talk Orange-Le Figaro dit:
"...Votons d'abord le texte sur la réforme des collectivités, les compétences des différents échelons, et après nous verrons les financements. Aujourd'hui on va financer avant de savoir à quoi va servir l'argent...".

Mais là, l'agenda des sénateurs va devenir excessivement compliqué à gérer!

La GeT remarque en effet que le projet de loi de réforme les Collectivités Territoriales, très précis sur certains aspects comme la création du conseiller territorial et son élection, sur l'achèvement de l'intercommunalité ...(points sur lesquels La GeT reviendra) ... se donne du temps avant d'arriver à la "clarification des compétences et des cofinancements" .

Page 11 du projet de loi, on apprend en effet que c'est un chantier qui "fera l'objet d'un travail interministériel et d'une concertation étroite avec l'ensemble des associations nationales d'élus" qui "sera achevé dans un délai de douze mois à compter de la promulgation de la loi" qui réforme les collectivités .

Donc, s'ils veulent vraiment connaître la nouvelle répartition des compétences avant de voter la réforme de la TP, les sénateurs vont devoir attendre 12 mois après avoir voté la réforme des Collectivités Territoriales qui elle-même doit être votée et promulguée avant les élections régionales de 2010 puisqu'elle raccourcit le prochain mandat régional!

Le Sénat saura-t-il freiner cet attelage emballé qu'est devenue la vie institutionnelle française? Nous aurons très vite la réponse.




mercredi 21 octobre 2009

Quand la réforme souligne la fracture !

Si ce n'était pas aussi grave, la GeT pourrait en rire!

D'un côté un hyper Président qui dit (en Haute-Marne, le 20 octobre)

"Il faut supprimer la taxe professionnelle. C'est une réforme urgente sur laquelle je ne cèderai pas."

De l'autre, la majorité d'un tout petit parlement qui commence à comprendre que voter un allégement d'impôt de 4,3 milliards d'euros pour les entreprises, c'est autant de moins pour les collectivités locales...

Aujourd'hui, 21 Octobre, 1° jour d'un débat budgétaire à l'issue incertaine! Et ça chauffe!

A coup d'amendements, les députés de droite tentent de défaire ce que le gouvernement de droite propose et le Medef est "consterné"! Il dit même que "les députés dénaturent la réforme de la TP!"
C'est tout de même terrible pour l'organisation patronale que des députés osent résister, obligeant JF. Copé à proposer de "faire du 50/50".

Mais trouveront-ils un arrangement? à l'amiable? Quand on sait que la droite a déposé plus d'amendements que la gauche, voilà que la loi de Finances 2010 révèle une fracture entre majorité et exécutif...
Sauf que, comme l'exécutif est totalement investi dans cette bataille et qu'il n'y a pas de fusible...alors, quelle partie de la droite va dissoudre l'autre?

Et en attendant, que devient le budget des collectivités locales? et les services publics qu'elles délivrent?

mardi 20 octobre 2009

EDVIGE, le retour :c'est toujours NON!

La GeT s'associe pleinement à la lutte contre les fichiers qui jonchent la frénésie sécuritaire du gouvernement; il va falloir qu'il nous fiche au moins la paix !

Pour le site du collectif non à EDVIGE , la pétition est toujours à signer cliquez ici

Communiqué du SAF

Fidèle à sa stratégie d'exploitation politique des faits divers, ce gouvernement a pris prétexte des récents événements de Poitiers pour sortir des tiroirs deux décrets, à l'évidence prêts de longue date, qui se substituent au tristement célèbre décret EDVIGE - retiré il y a près d'un an sous la pression de l'opinion et la menace d'une annulation judiciaire.

Dans un esprit de provocation manifeste, le ministre de l'Intérieur a même choisi le jour de la Sainte Edwige -qui avait donné lieu à une grande mobilisation en 2008- pour signer ces textes...

En prenant la précaution d'établir deux décrets distincts, il croit pouvoir échapper aux moyens d'annulation précédemment invoqués devant le Conseil d'État.

Mais l'atteinte aux libertés publiques est toujours patente.

Ainsi, il est une nouvelle fois prévu de ficher les enfants (à partir de 13 ou 16 ans) et de viser les activités politiques, religieuses, philosophiques ou syndicales.

Quant à la mention de "l'origine géographique", elle porte en germe une stigmatisation de certains quartiers et ne constitue qu’une manière détournée d'intégrer l'origine ethnique, réelle ou supposée.

La méthode retenue est par ailleurs très significative. Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature ont toujours considéré que le débat sur les fichiers devait être assumé par la représentation nationale. En décidant, une fois de plus, de procéder par décret, le ministre de l'Intérieur montre clairement son mépris -ou sa peur ?- du débat démocratique.

Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature s'associeront, dans le cadre du collectif "Non à EDVIGE", à toutes les actions publiques et judiciaires qui pourront être entreprises.


Paris, le 20/10/09

Contact SAF : saforg@orange.fr
06 07 13 09 37
01 42 82 01 26
Contact SM : syndicat.magistrature@wanadoo.fr
0148054788

dimanche 11 octobre 2009

La GeT conseille

Une conférence débat, co-organisée par Attac et la Confédération paysanne, sur le thème

"La crise écologique et la justice sociale"
Samedi 17 Octobre 2009 à 18H
Maison du Protestantisme, à Nîmes
avec

Aurélie Trouvé, Chercheure Agronome, Co présidente Attac France, et la Confédération Paysanne

Emballement du climat, montée du nouveau des mers, destruction des écosystèmes, avancée des déserts…...

Le changement climatique, issu de l’activité humaine, menace d’extinction des millions d’espèces, et met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’être humains, en particulier les populations les plus paupérisées.

En 1997 à Kyoto, les dirigeants des plus grands pays du monde décidaient de diminuer leurs émissions à effet de serre de 5, 2%. Aujourd’hui les scientifiques du GIEC préconisent une diminution de notre émission de l’ordre de 95% d’ici 2050 afin de limiter le réchauffement climatique à 2°, seuil de la disparition des espèces et de non-renouvellement de la biosphère.

En décembre 2009 à Copenhague, les gouvernements devront à nouveau décider d’une réduction globale des émissions.

Les objectifs de réductions prévus par l’UE et les Etats Unis pour 2020 ,respectivement -20% et -5%, sont très en deçà de ceux préconisés par les scientifiques (-40¨%), la politique du marché pilote avec les droits à polluer, actuellement défaillante, ne peut en aucun cas être suffisante pour réduire nos émissions.

Les agro-carburants industriels qui posent de nombreux problèmes environnementaux et aggravent la crise alimentaire, ne contribuent en rien à la réduction des émissions.
Le nucléaire est une technologie coûteuse et porteuse de risque majeurs, et un développement ambitieux ne réduirait les émissions que très marginalement.

Tant que l’on ne remettra pas en cause notre mode collectif de développement fondamentalement productiviste et tourné vers les profits, nous irons dans le mur !

Pour éviter une catastrophe climatique et sociale, il faut absolument diminuer MASSIVEMENT nos émissions et aider les pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique !

Ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour de nos gouvernements…..Ne les laissons pas jouer avec notre avenir : imposons-nous !

Faire de la politique ou vivre de la politique?

Dans le numéro d'Octobre du Monde Diplomatique, un article de Rémi Lefèbvre qui vaut le détour; un prolongement de l'échange que nous avons eu avec lui lors du débat de La GeT de mars dernier, intitulé "La démocratie est une chose trop sérieuse pour être abandonnée aux professionnels de la politique!"

Rémi Lefèbvre décrit la façon dont, dans les partis politiques de gauche repliés sur le pouvoir local, "la lutte des places tend à se substituer à la lutte des classes"; ce qui a pour effet de couper les partis politiques de ceux qu'ils sont censés représenter et il souligne comment le niveau local, "pensé comme relevant essentiellement de la gestion", contribue à dépolitiser la vie politique.

Quand il s'agit de faire un programme, nous dit-il, les candidats tombent dans le piège de" la proximité" et "l'apolitisme tient souvent lieu de projet à des élus qui cherchent avant tout à conforter leur implantation et répugnent à un marquage partisan trop net de leur action".

Pour résumer, "l'espace politique est un champ autonome, de plus en plus replié sur ses jeux et enjeux propres, imperméables à de nouveaux entrants".

Le diagnostic de Rémi Lefèbvre est juste: les appareils des partis politiques sont des systèmes qui en se reproduisant s'éloignent des préoccupations des citoyens; à chaque élection, l'abstention est le signe du malaise installé dans la démocratie et pourtant comme on s'empresse de ne retenir que les suffrages exprimés on gomme les symptômes du malaise grandissant.

Et au delà du diagnostic, quels remèdes?

Il en est d'institutionnels qu'on connaît et qu'il faudrait bien sûr mettre en oeuvre: le non cumul des mandats, des fonctions, (en nombre et dans le temps), le statut de l'élu qui devrait favoriser le retour des élus à leur vie professionnelle, des pratiques de démocratie participative pour éclairer les citoyens et leur donner les clefs de la décision ...

Mais cela est-il suffisant pour remonter la pente et reconstruire un lien vivant entre les citoyens et la politique? Quel antidote à la démocratie d'opinion et au story telling (on nous raconte tellement d'histoires!) à la désinformation qui font avorter l'idée même de vrais débats dans la Cité?

Pouvons-nous éviter le questionnement sur l'engagement politique?
Menacés par la précarité, les citoyens qui se vivent comme des agrégats d'individus n'espèrent plus; et quand le pouvoir manipule toutes les peurs (terrorisme, maladie, immigration...) en même temps qu'il retire les filets de la solidarité, il devient urgent de redonner du sens au combat collectif!




mercredi 7 octobre 2009

Non, c'est Non!

La votation contre la privatisation de La Poste a été un vrai succès, en France, dans le Gard et bien sûr à Nîmes!

Voici les résultats nîmois, acquis par des votations sur les marchés, devant les bureaux de poste mais aussi à la gare, à l'hôpital, à France Télécom, à EDF...partout où il y avait suffisamment de forces militantes pour organiser un bureau; au total 32 lieux de votation.
A la question posée:
"Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes vous d'accord avec ce projet?"
8112 nîmois-e-s ont voulu répondre; il y a eu 22 bulletins nuls et donc 8090 exprimés;
7994 NON et 96 OUI

Une belle, une mobilisation populaire, des échanges sur les lieux de vote, de l'ambiance!
Et puis c'était la 1° votation organisée par des forces de gauche unies, sur un service public de proximité...

Alors, imaginez! ça a déplu au Château :Vite, très vite! On a essayé de semer le doute; Estrosi, Lefèbvre ont expliqué que tout ça n'était pas légitime, pas significatif, pas possible...

Si on n'y prenait pas garde, cette bande de Tartuffes en baladerait certains!

En effet, voici quelques contre arguments :
  • Quand on dit qu'en France qu'une élection est acquise avec une abstention qui dépasse les 60 % 70% du corps électoral, ça c'est possible!
  • Quand on dit qu'on veut un référendum MAIS que le gouvernement se débrouille pour l'empêcher, en ne promulguant pas la loi qui le permettrait, ça c'est tout à fait normal!
  • Quand le gouvernement investit quelques 700 000 euros pour faire de la pub et dire que l'Etat va investir 2,7 milliards d'euros pour La Poste,sans expliquer où il va prendre cet argent, ça c'est crédible?
Se pourrait-il que le 1° sinistre ait joué "en ligne" les quelques euros qu'il a réussi à gratter dans les caisses vides de l'Etat et qu'il ait gagné une grosse mise?
Mais alors, si on a de l'argent, pourquoi changer le statut de notre entreprise public? juste pour occuper les parlementaires qui sans ça s'ennuieraient?

Et prendre les Français pour des benêts? ça aussi, c'est possible!