Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

vendredi 18 septembre 2009

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme

Le 15 septembre, à la maison du Protestantisme (*) , La GeT a écouté Hervé Kempf.

Tous ses arguments ne sont pas de la même force mais ses explications sur la façon dont après un règne de deux cents ans, le capitalisme est entré dans une phase mortifère sont très convaincantes : augmentation de la productivité, spéculation financière, dérégulation des marchés financiers, banalisation de la corruption, importance de la mondialisation culturelle, tout concourt à une mise en danger de la planète.

Avec l'achèvement du modèle de l'individu ("la société n'existe pas" disait M.Thatcher) nous vivons aujourd'hui dans un monde où "le marché règle tout") ; le capitalisme génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique.

D'où l'impératif pour sauver la planète, de sortir du capitalisme en reconstruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun est plus important que le profit.

Nous subissons un conditionnement psychique sur le modèle de la rivalité ostentatoire dont il faut prioritairement se défaire. L’oligarchie "bling bling" qui surconsomme et gaspille sous l'oeil souvent complaisant des média, cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur.

Alors, bien sûr, comment agir? par voie démocratique en redonnant un rôle prépondérant et coercitif à l'Etat et comme il n'existe pas de recettes, la société doit trouver les chemins par la lutte sociale ; face à la gravité de la crise écologique, les tensions sociales ne feront que croître.

L’avenir n’est pas dans la technologie mais dans un nouvel agencement des relations sociales; l'économie coopérative est un possible mais d'autres alternatives existent qui se vivent de façon isolée; il s'agit de les mettre en réseau pour atteindre une masse critique.

Une soirée qui motive avec un mot d'ordre: refaire de la solidarité pour sauver la planète!

A lire le dernier ouvrage d'Hervé Kempf (**) et pour une actualité sur "moins de biens, plus de biens", consulter le site Reporterre

(*) voir l'invitation sur ce blog "La GeT conseille " du 13/09/2009

(**)Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, janvier 2009, aux éditions du Seuil.


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