Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

vendredi 1 mai 2009

Basta, basta ya!

Quand on a "du chiffre" à faire, pas de jour férié ou de dimanche qui tienne!
La GeT relaye ici l'interrogation d'un conseiller général du Gard qui participe, avec beaucoup d'autres, au soutien d'une famille en rétention à Nîmes:

"Accepter l’inacceptable ?

Nous étions nombreux a assister cette après midi au jugement de la famille BAKHSHIYAN au Tribunal de Nîmes.

Nous sommes sortis émus d’une histoire de vie, un homme, une femme, des enfants, n’ayant commis aucun délit, victimes de lois liberticides, et nous étions rassurés par la décision du juge des libertés (JLD) qui a fait valoir la Convention des droits de l’homme et des droits de l’enfant pour prononcer la remise en liberté de cette famille avec deux enfants dont une bébé de 4 mois. Le Conseil général avait prévu la prise en charge de la famille au centre maternel du Gard dans le cadre de ses compétences en matière de protection de l’enfance.

Nous apprenons ce soir que la Préfecture, donc l’Etat, a utilisé son droit de faire appel pour empêcher cette famille de sortir du centre de rétention administrative de Nîmes.

Pourquoi cet acharnement à vouloir maintenir la famille BAKHSHIYAN en « prison » ? Jusqu’où accepterons nous l’inacceptable ? Pouvons-nous dormir en paix alors que ce bébé de 4 mois, son frère de 9 ans, et leurs parents, restent finalement enfermés au CRA ?

Quel est cet Etat qui se prétend démocratique et qui bafoue les droits les plus élémentaires ? Je suis attristé et profondément indigné que la République, pour laquelle j’œuvre en qualité d’élu local, fasse preuve d’autant d’inhumanité au nom d’une logique politique que je dénonce ici fermement.

Que faire de ces sentiments d’injustice, de colère, d’impuissance qui nous envahissent chaque jour un peu plus ?

C. CAVARD, Conseiller général du Gard"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire