Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

mardi 7 avril 2009

Si la solidarité devient un délit....

A l'initiative d'Emmaüs France et de nombreuses associations

Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivi-e-s pour ce délit !

Mercredi 8 avril à 17h30
devant le Palais de Justice de Nîmes,
nous nous constituerons prisonnier-e-s!

Parce qu’aujourd’hui, en France, accueillir, accompagner ou simplement aider une personne sans‐papiers est devenu un délit !
Comme le précise l’article L622‐1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile: « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera puni d’un emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 30 000 euros ».

Parce que le gouvernement français s’est donné comme objectif en 2009, l’interpellation de 5000 aidants et de 5 500 en 2011, en assimilant citoyens solidaires et militants bénévoles aux trafiquants de main d’oeuvre et autres passeurs….

Mercredi 8 avril, nous serons donc des milliers affirmant avoir un jour aidé un homme ou une femme sans-papiers en difficulté. Nous serons des milliers de citoyens décidés à rester des «aidants » » et à affirmer que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de société digne de ce nom.

Cette mobilisation citoyenne nationale ne sera qu’une première étape. Quelques jours plus tard, une proposition de loi rédigée par le collectif associatif sera portée devant le Parlement.

Cette proposition visera à :

• réaffirmer le principe de l’accueil inconditionnel dans les structures associatives susceptibles
d’accueillir des migrants ;
• dépénaliser les « aidants »
• interdire les interpellations de personnes en situation irrégulière dans les lieux d’accompagnement et d’accès aux droits (éducation, santé….)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire