Au lycée d'Albi, le 30 juillet 1903, s'adressant à la jeunesse, Jaurès disait

" Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille; c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l'univers profond, ni s'il lui réserve une récompense. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "

lundi 31 mai 2010

La modernité à reculons !

La réforme des collectivités territoriales chemine à l'Assemblée Nationale. Ci-dessous quelques nouveautés incompréhensibles voire franchement régressives.

Cumul des mandats

Si rien ne change d'ici 2014 (*), il faudra pousser les murs de l'Hôtel de Région en Languedoc Roussillon ... ou en construire un autre!

Dans l' hémicycle où siègent actuellement 77 élus, en 2014, il faudra loger 164 conseillers territoriaux qui seront à la fois des conseillers régionaux ET des conseillers généraux.

La répartition départementale sera la suivante : Aude 26 ; Gard 38; Hérault 55; Lozère 15; PO 30.

Soit pour les futurs conseils généraux: 9 conseillers en moins dans l'Aude; 8 conseillers en moins dans le Gard; 6 conseillers territoriaux de plus dans l'Hérault; 10 conseillers en moins en Lozère et 1 conseiller de moins dans les PO. Pour en arriver là, il y aura redécoupage des cantons, Marleix aux ciseaux.

Quelles économies?
  • ces chiffres comparés à ceux des autres départements montrent l'absence de lien entre la population départementale ou régionale et le nombre de conseillers; ainsi, la région Nord-Pas de Calais plus peuplée que le LR aura 136 conseillers territoriaux.
  • on parlait d'une diminution de moitié du nombre d'élus régionaux et cantonaux mais au final, la diminution n'est que de 39% ...

Où est passée la parité des élu-e-s des Conseils Régionaux ?

Comme les conseillers territoriaux seront élus au scrutin majoritaire uninominal à 2 tours, on peut s'attendre à ce qu'il y ait surtout des hommes élus: ils se présentent en général comme titulaires laissant à une femme la place de suppléante. Mais le gouvernement ayant la volonté de promouvoir la parité (!) a obtenu qu'à chaque fois qu'un titulaire démissionnera sa suppléante "montera" .
Question, (façon quadrature du cercle) : comment s'y prendra-t-on , pour obtenir qu'il y ait 82 femmes sur 164 élus ... si elles sont toutes suppléantes?

On a évité pire !
Comme le 2° tour des élections n'est pas favorable à la droite elle avait d'abord imaginé de le faire disparaître; (ambiance!) puis, il s'est agi pour l'UMP de faire disparaître les triangulaires en calquant le scrutin territorial sur celui de la présidentielle....Non, ce sera seulement plus difficile de se maintenir au 2° tour puisqu'au lieu des 10% de l'actuel scrutin cantonal, il faudra, comme aux législatives, 12,5% des inscrits.

Dire qu'en 2007, on avait essayé de nous faire croire qu'avec N.Sarkozy, la France entrait dans la modernité !!!!

(*) On espère un big bang politique en 2012 !

vendredi 28 mai 2010

Qui a dit "démocratie locale" ?

Deux dossiers qui donnent lieu à des investissements lourds et impactent directement la vie des habitants de Nîmes Métropole , le TCSP(*) et le SPANC(**), sont révélateurs du peu d' écoute des élus vis à vis des citoyens et de leur obstination.

(*) Après la "concertation" sur le Transport Collectif en Site Propre (TCSP) , l'enquête publique est ouverte dans les locaux de l'agglo. depuis le 17 mai et jusqu'au 18 juin 2010, (horaires et précisions ici ). Le tracé de la ligne 1, Nord-Sud, dont nous avions déjà souligné les aberrations, n'a pas été modifié: cette ligne ne passera pas par la gare ! qu'il y ait plus ou moins de dessertes de la Ville (TER, TGV...), peu importe ! Les voyageurs devront trimballer leurs bagages à pied pour accéder à la gare depuis la place Montcalm ou le boulevard Courbet!
L'Aspic (Association pour la sécurité et l'intercommunicabilité des quartiers) qui déplore de ne pas avoir été entendue par les élus de Nîmes Métropole, s'est tournée vers le Conseil Régional et le Conseil Général pour une harmonisation des politiques de transports...

On se prend à rêver qu'à pied, à cheval ou à vélo (!) , le "bon sens" finisse par atteindre la région nîmoise et que les transports en commun soient l'objet d'une politique concertée avant que trop de fonds publics n'aient été dépensés en vain !

(**) Concernant le Service Public de l'Assainissement Non Collectif (SPANC), la coordination, soutenue par les habitants et les comités des quartiers concernés, a pris à bras le corps ce dossier, au point de servir de ressources aux services de l'agglo et de la Saur aussi bien dans la phase de diagnostic que dans la mise en oeuvre des solutions. Elle s'insurge aujourd'hui dans une lettre rendue publique contre "les retards accumulés, l'absence de transparence, l'inaction même de l'Agglomération" qui " rendent plus difficile pour nos concitoyens la mise en conformité avec la réglementation."

Le plus fort c'est que le Président de Nîmes Métropole est par ailleurs parlementaire ; à ce titre, il devrait s'attacher à faciliter l'application des lois et réglements de la République!

A quand la mise en oeuvre d'une autre conception de la politique dans l'agglomération de Nîmes, soucieuse d'une démocratie locale en acte?

jeudi 27 mai 2010

L'etat pénitence !

Toujours la même méthode: ouvrir plusieurs fronts à la fois pour mettre le pays à genoux. Gribouille profite de tout: après avoir invoqué la "réforme", c'est la crise qui devient l'opportunité pour sabrer dans la protection sociale .

Depuis le début du mois de Mai, attaques simultanées sur les dépenses publiques (3 jours à se demander si c'est rigueur ou austérité mais 3 ans de purge assurés !), sur les retraites (repousser l'age légal diminuera les pensions) et pour faire "bon poids" la réforme des collectivités territoriales en débat à l'Assemblée nationale qui ébranlera les repères de proximité qui fonctionnent encore.

Suffira-t-il de dire aux jeunes qui arrivent aujourd'hui sur le marché du travail pour y trouver chômage, précarité, maigres salaires... "comme vous vivrez plus longtemps, va falloir travailler plus longtemps" pour qu'ils se satisfassent de leur sort?

Soit on les prend pour des benêts, soit ils se révolteront...


jeudi 20 mai 2010

C'est la fête, je fais ce qu'il me plait...

Sur un air bien connu, pour la féria, c'est à la Bodega RESF qu'il faut aller !

Vendredi 21 et Samedi 22 mai, toutes et tous à la Placette

avec fanfares et amitié Sans Frontières.

bodegaresf2010-2[1]

samedi 1 mai 2010

La retraite, une affaire de jeunes !

"Le gouvernement ne peut aborder le débat sur les retraites sans l’avis des générations directement concernées par cet enjeu social majeur : les jeunes d’aujourd’hui !"
19 organisations, UNEF, UNL, FIDL, Sud Etudiant, LMDE, CGT, FSU, UEC, Attac Campus, JOC, Génération Précaire, MJS, MJCF, Jeunes Verts, JRG, Réseau jeunes du PG, NPA, Gauche Unitaire Jeunes, Branche jeune d’AL , dans un texte à lire et à signer ICI , se sont emparées du sujet majeur qui les concerne : le système des retraites.

Solidaires, ils se prononcent pour le droit à une retraite à 60 ans financée par répartition; Réalistes, ils demandent l'intégration des études, stages et "périodes d'inactivité forcée" dans le calcul des retraites.

Les jeunes subissent une situation du travail qui leur est particulièrement hostile; pourquoi , aujourd'hui, accepteraient-ils d'être pénalisés "tout au long de leur vie"?
Ils entrent tardivement sur le marché de l'emploi, doivent se préparer à des périodes de chômage, de reconversions multiples... et il faudrait qu'ils acceptent de voir reporter "aux calendes grecques" le moment où ils pourront prendre leur retraite , et encore dans des conditions profondément dégradées!